lundi 9 novembre 2015

Lyon Urban Trail by Night en New Balance 890 V5

- Mathieu, tu le fais toi le Lyon Urbain Trail by Night ?
- Ben, c'est pas prévu. Pourquoi ?
- J'ai jamais couru plus de 10 kilomètres, mais je veux bien essayer si tu le fais avec moi...

C'était un appel de mon frère et me voilà inscrit sur le Lyon Urbain Trail by Night 13km. Je décroche alors mon téléphone et demande à un autre de mes frères de nous rejoindre ! C'en était fait, nous allions pour la première fois depuis que je cours faire une course en famille.



Le rendez-vous étant donné le 7 novembre à 20h15, il a quand même fallu montrer à ce vieux fou de frère à quoi il devait s'attendre. On a donc fait une petite reco de 8km 300d+ (les 8 premiers kilomètres du parcours) afin de le mettre dans le vif du sujet. Sans que cela ne m'étonne vraiment, il suit plutôt bien et n'aura pas de problème à enchaîner ces 13km 500d+.

On allait donc se revoir le 7 novembre pour cette petite virée familiale. Mon frère n'ayant pas de matos, je l'ai équipé de mon ancienne tenue et de mes bonnes et agréables GT2000 de Asics. Je me retrouve alors sans chaussures adaptées à ce type de sortie. Je me vois dans l'obligation de me rééquiper.

C'est alors que mon pote David me parle des 890V5 de New Balance (je posterai un test complet après le semi de Boulogne qui a lieu le 15 Novembre 2015). Je saute le pas et m'équipe, elles seront donc à mes pieds pour compléter ma tenue favorite de chez Cimalp (short v2 et manchons compressions) et mon tee-shirt de TO69 car on représente sur la course locale ! Faut pas déconner !!!



7 Novembre 20h15, on est là ! Le départ va être donné, on se marre, on a mis les bâtons fluo qu'ils nous ont donné en lunettes. On s'est mis à l'avant de la 3ème vague et c'est parti !

 

Dès le début, on rentre dans le vif du sujet avec la monstrueuse montée du télégraphe, celle qui te rappelle que tu as des mollets, qu'ils sont pas chaud, et que le trail urbain ça existe aussi.



On est sur la première partie du parcours qu'on connaît bien, le rythme est assez calme et la  température est idéale (environ 16/17°C). Le chemin avance le long du fort de Loyasse et les premiers bouchons commencent à apparaître dès la descente des escaliers qui longent la montée de l'Observance.

Cela commence à se délier dans la montée avant le fort de Vaise (et oui les côtes font ralentir les gens), ce même fort de vaise que je trouve toujours aussi agréable à traverser surtout en ce LUTbyNight. Des gens nous encouragent, on aura même droit à un petit ravito sauvage composé de gratons et de vin blanc ! Lyon powwaaa !


Les minutes passent et les kilomètres aussi, l'ambiance est toujours là , les gens sont contents. Certains sont habillés comme pour un ice trail (cuissard long, veste pour escalader le Mont Blanc, bonnet, et j'en ai limite vu un en moufles ! ). Ceux-là je ne les envie pas !!! Il fait tellement bon en tee-shirt et en short ! Le cadre est magique dans cette belle ville de Lyon, la ville lumière où on en prend plein la vue en longeant les quais !

Les quais sont courts et embouteillés avant de prendre les escaliers de la mort, ceux de la montée de la Sarra ! En temps normal, seuls quelques irréductibles Lyonnais arrivent à les "dresser" ("courir" en terme de runner). L'attente est interminable, les coureurs sont à l'arrêt, on voit le chrono s'échapper et avec ça tous nos espoirs de gagner une paire de Salomon ! Mais bon, on s'en remettra. Certains se demandent alors pourquoi ça n'avance pas, je leur dis qu'ils n'ont pas à s'en faire, que leurs cuissots ne vont pas refroidir ! 

Mon frère se met à chanter une chanson que j'ai ensuite longtemps fredonnée aux autres coureurs durant la suite de l'aventure (je m'en excuse). Cette chanson est... "Oh !... Oh !... Oh!... Jolie poupée !! ". Pourquoi ? me demanderez-vous. Seul lui le sait !


On parvient, après une attente d'environ 10 minutes, à s'engager sur ces escaliers. Tout s'explique, ce sont donc ces escaliers bien raides qui ralentissent les coureurs! On avance à très lente allure. En arrivant au palier qui relie les deux escaliers de la montée, je vois le Fan Club TO69 qui a pris place ici  : Thibault, Fanny, Marcel, Juan, Guigui... Ils sont tous là ! Je m'arrête pour attendre mes frères avec eux et prends les 2 secondes qu'il me faut pour boire mon demi de bière cul-sec.


Ça me fait plaisir de les voir et Guigui me propose de faire la deuxième partie des escaliers avec moi. Je dis à mes frères que je les attends en haut et je suis mon Guigui à une allure sympathique. Une fois arrivés, à peine le temps de discutailler avec Guigui qu'ils arrivent à notre hauteur et on se remet en route direction la piste de la Sarra ! Cette même piste qui voit nos cuissots lyonnais chauffer quand on veut faire du dénivelé ou préparer des KV. Celle-ci même qui quelques années auparavant servait de piste de ski l'hiver !


Et bien ce soir, je la surnomme la piste de la savonnette. A peine engagés dedans, on a l'impression de faire du ventrigisse. J'avoue que les chaussures ne sont pas adaptées, mais après le passage du 26 et celui des 1000 premiers du 13, c'est pire que les tranchées. On est comme sur un sol qui vient d'être mopé !

On descend, on s'engage, on rigole, et ce qui était alors prévisible arriva ! J'ai fait une belle glissade qui a laissé un beau souvenir à mon short et à mon popotin.
La montée quand à elle est agréable car on voit toutes ces frontales descendre et ça, c'est le LUTbyNight (un avant-goût de la Sainté-Lyon).

Nous voilà donc arrivés entier au premier ravito, les frangins sont toujours opés, ils ont toujours la patate, et on se marre à fond ! On s'engage donc sur la partie inexplorée pour mon frère, les beaux escaliers de Nicolas de Lange qui nous emmènent à la montée Saint Barthélémy où il y a un bon paquet de supporters. Cette ambiance est vraiment unique et top pour ce cadre magnifique !

On continue donc à allure tranquille, un des frères commence à fatiguer mais il s'accroche. On monte Choulan, la fin est bientôt proche. La fatigue commence à bien se lire sur les visages. En haut de Sainte Irénée, les coureurs du 26km nous rejoignent sur le parcours pour finir cette course ensemble !

La fin se rapproche mais il reste un dernier obstacle avant d’accéder au Graal du LUTiste. En effet, afin de ne pas accéder trop rapidement au ravito et aux bananes, l'organisation nous redonne un petit tour de Montée du Télégraphe. Je commence donc ma montée tranquillement, et là je rencontre Phillipe Bidard (figolu) qui était sur le 26km. Il est dans le rouge, il me dit qu'il a ruiné le dernier ravito car il a fait une hypo. Je lui propose de monter avec lui, il accepte. Je redonne alors un coup de jus afin de monter à bonne vitesse, laissant mes frères derrière. Je les attendrai en haut de la montée. J'essaye de le remotiver pour qu'il ne lâche rien avant la fin et reste avec lui jusqu'en haut, où je le laisse continuer, en espérant l'avoir aidé de mon mieux !

Je vois alors un des espagnols, le bon Arnau. Qu'est-ce qu'il m'impressionne ! Il est vachement bien, il a fait une progression monstrueuse depuis que je le connais (certains diront que c'est grâce à l'affaire des steaks ! Mais bon... ). Je l'accompagne un peu aussi, histoire de... Puis j'attends mes frères qui arrivent quelques instants après !


Nous voilà à Fourvière ! Ça y est, il ne reste plus rien à faire ! On l'a fait, enfin ils l'ont fait, car pour moi c'était du local. Je suis super content car ils sont ravis de leur temps ! 1h38, au top !

Un de mes frères essayera même de sprinter à la fin mais c'était sans compter sur les grandes réserves que j'avais. Le fourbe, il ne m'a pas eu :).

Résumons donc ce LUTbyNight : le trail peut être une affaire de famille, on s'est bien marrés, on a bien chanté, et on en a pris plein les yeux ! Une superbe soirée avec en prime une petite rencontre finale avec Sylvain Garde (chapeau l'artiste).

Félicitations à tous les copains de TO69 qui étaient sur la course et à la team Pizza (elle se reconnaîtra). J'ai loupé l'occaz de voir Pierre et Muriel de la team Saint-Yorre et Nono de marseille mais bon, on aura d'autres occasions j'espère !

Merci à Saint-Yorre pour la récup, à Cimalp pour la tenue, à Lyon Ultra Run pour l'orga, à mes frangins pour ces barres de rire, et à TO69 pour l'entraînement qui m'a permis d'enchaîner le lendemain sur la balade champêtre en Chartreuse.