jeudi 21 avril 2016

LUT une histoire qui continue

– Un LUT, ça te tente Mathieu ???

– Et comment !!


Il n'en fallut pas moins pour que je m'inscrive au LyonUrbanTrail promo 2016 ! Cette course devenue incontournable à Lyon et qui m'avait donné envie de me mettre au trail en 2014 allait devenir pour moi un passage obligé de ma saison trailesque !!


Je profitai donc de l'occasion pour proposer à mon frère de se joindre à moi et de partager ce moment que j'apprécie et qu'il avait tant apprécié lui­même en novembre, ce qu'il accepta avec joie !



En effet je me suis fixé depuis la fin de l'édition 2014 que tant que je serais libre lors de cette course, je ferais le format 12/13/14 km, j'en ferais donc mon Trailiversaire ou annivertrail comme vous voulez !

Il ne fallut donc pas plus que quelques échanges de mails pour me décider à m'inscrire à cette course !

Le début de saison fut difficile, et l'accident de moto la veille des Cabornes début mars a failli entacher ce rendez­vous annuel. Pour être franc, jusqu'à lundi je n'étais pas encore sûr de courir, vu que mon inflammation du tendon d'Achille ne voulais pas refroidir...

Mais ô grâce, ô joie, ô suprême soulagement !... Dans le parc du Pérou à Montpellier, je me rendis compte, gonflé à bloc, tel un hamster, les joues pleines à tourner en rond, que ça pouvait le faire si j'y allais tranquille !

Je profitai donc du beau temps de Montpellier, de sa magnifique région et des balades avec mon fidèle poilu blond Garfield, pour tester mon tendon et m'octroyai deux belles sorties au Pic Saint-
Loup (je l'ai aussi bu mais c'est une autre histoire) et à Saint­Guillhem­LeDésert (village magnifique aux portes des gorges de l'Heyrault) !



Après ces petits tests, il n'y avait donc pas à tortiller du cul pour marcher droit, en voiture Simone !

C'est moi qui conduis et on verra bien si le tendon klaxonne !

De plus, depuis le lundi j'avais en ma possession (enfin celle de ma boite aux lettres) une magnifique paire de Vanquish 2 de chez Hoka (je remercie Hoka et le team Saint­Yorre au passage) qui m'attendait sagement, et qui surtout voulait plus que tout au monde aller tester le bitume lyonnois !

En plus de cette attente insoutenable de voir ces magnifiques montures que mes petits petons ne demandaient qu'à tester, s'ajoutait le fait que pour leur tenir compagnie m'attendaient dans ma boite aux lettres (eh oui j'ai une grande boite aux lettres) de magnifiques capotes à pied directement venues de chez Thyo pour protéger ces petits pieds fragiles !!

Vous imaginez donc que sur l'autoroute du retour entre Montpellier et Lyon, ce n'est pas l'envie qui manquait à mes pieds d'appuyer sur la pédale de droite, mais la raison et surtout la maréchaussée omniprésente sur nos routes ont fait en sorte que ce voyage se limite seulement à l'impatience d'ouvrir cette fameuse boite aux lettres !

Arrivé à la maison, mes sacs à peine posés, je découvris avec joie toutes ces petites merveilles qui m'attendaient et décidai de m'en équiper pour le lendemain ! Vous vous dites : « Il est fou, c'est un malade, on ne met jamais une paire de chaussures neuves pour faire une course ! » Eh bien qu'à cela ne tienne, je l'ai fait... Et vous savez quoi ? J'ai aimé ça !!!



Bref, assez parlé de ma semaine et de ma boite aux lettres, parlons un peu de ce petit LUT 14km mouture 2016.



Après une bonne nuit et un petit café qui fait du bien, je partis donc de chez moi avec mon frangin pour rejoindre l'hôtel de ville.






Dès l'entrée dans le métro, on sent, ou plutôt on voit, qu'une poignée, que dis­je, une foule de gens se sont donné rendez­vous dans le centre pour y faire autre chose qu'un barbecue (quoique vu le soleil y'en a bien qui ont dû cramer) ! Des baskets, des tee­shirts fluos, des bandeaux fluos, bref c’était comme dans Flashdance mais dans le métro ! Et tous ceux­là se rendaient à l'audition annuelle du LUT !

On sort du métro, ça ne sert à rien de savoir lire, y'a qu'à suivre le monde qui se dirige vers la ligne de départ. Environ 4000 personnes ça commence à faire un sacré peuple, je décide de me placer assez devant et en chemin je rencontre au milieu de cette foule en délire la Marie, en embuscade pour truster la 2500e place !!

Je lui dis de nous suivre avec mon frère car je le sais... Si on ne part pas dans la première vague bien placés, ça va boucher et on risque de revivre une sortie comme celle du LUT by night où l'on est restés à faire du sur place avant la montée de la Sarra !

On arrive donc après un petit saute­barrière non conventionnel à se placer dans la foule en délire en mode sardine !! On est au taquet, on est vifs, on tape dans nos mains !! Mais Marie exprime sa tristesse car elle n'a pas sa musique de départ encore une fois...

Le speaker annonce le décompte et zou, c'est parti, on dépasse par la gauche, queue de poisson à droite, on joue des coudes, les gommes se frottent, bref un bon départ en bonne et due forme au milieu de 4000 personnes !

Et là, dès la première montée, je ne sais pas si c'est l'effet Saint­Yorre ou si c'est l'énervement dû à son cruel manque de musique, mais la Marie prend un départ canon et gravit la première montée sur Croix­Rousse avec une foulée douce et délicate rappelant étrangement celle d'un sanglier en embuscade dans le Mercantour !

Je fais donc comme les cyclistes en contre la montre et me cale dans ses gommes mais cela ne va durer que les 100 premiers mètres avant qu'elle me devance d'un, puis de deux, puis de trois puis de quinze mètres, à tel point qu'une fois arrivée en haut je ne la reverrai plus.

Le LUT 2016 était donc bien lancé... Je me sentais plutôt bien et assez frais pour un gars qui a tourné au Pic­Saint­Loup toute la semaine, je m'offris même le luxe de faire un petit bout de chemin avec Mélanie ; sur le pont Wilson, je vois Thomas et Arnaud venus nous prendre en photo (c'est sympa de voir les copains venir nous encourager) mais j'en garde sous le pied car je sais que directement derrière, on attaque la fameuse et démoniaque montée Nicolas Delange !!! Nicolas Delange, c'est 798 marches toutes plus inégales les unes que les autres qui t'emmènent de Saint-Paul à Fourvière en 3 minutes chrono quand tu t'appelles Anselmo. Bon quand t'es Kiri, c'est pas la même !! Afin de ne pas trop tirer sur mon tendon, j'opte pour une montée tranquille au pas, en montant les marches deux par deux, ce qui me met le palpitant pas trop haut et laisse mes tendons tranquilles !!

Arrivés en haut, au lieu de continuer tout droit comme d'habitude, on tourne à gauche et on passe par l'ECAM... Quel bonheur de découvrir un coin que je ne connais pas pour la première fois, ça me fait trop de choses, j'en lâcherais presque une larme tellement c'est cool et j'en oublierais presque que je cours !

Mais bon, pas trop le temps de faire du tourisme car il en reste encore un peu à faire, on doit à peine être à 3 ou 4 kilomètres.

Après une belle descente par les jardins et la montée des Chazeaux on attaque un autre moment qui pique, à savoir la montée lyonnaise du Gourguillon. Le Gourguillon c'est la montée du jour. T'aime les pavés ? T'aime les montées ? Ben tu shakes ça sur 55 mètres et t'y colles un bon 14 % ! C'est d'ailleurs là que je me fait rattraper par Mélanie qui passe telle une fusée rose et qui restera définitivement devant moi après ça !

Arrivés en haut on s'octroie un petit passage dans le Théâtre antique avant de revenir sur Fourvière et de s'engager dans le parc des hauteurs.

Je me rends compte alors que je me retrouve vite à dépasser et être dépassé par deux ou trois personnes et ça va être avec ce groupe de joyeux camarades, peu bavards, à mon désespoir, que je vais faire mon aventure !

On avance ensemble pour arriver à la piste de la Sarra où je croise Damien et où je recroise Arnaud qui décidément à la bougeotte pour prendre toutes ces photos !

Dans la montée ça commence à piquer et j'entends en arrivant en haut un « Allez Rémi ! » de la part d'Arnaud, ce qui me laisse penser que le fils spirituel de Pernod Ricard qui a fait le plein de carburant la veille arrive quand même à bien se mouvoir !

En haut de cette montée se trouve aussi le seul ravito du 14km que je vais traverser en prenant juste un TUC car je me sens bien et je veux essayer d'accrocher le pavé d'or tant narré par Christophe (alors le pavé d'or, c'est une limite de temps à atteindre pour avoir droit à ton nom sur une feuille où il est inscrit « pavé d'or », c'est la classe à Dallas).

Nous continuons donc de dérouler avec mes acolytes en passant par la belle montée de l'Obersvance, si chère à ce bon Pierre le mardi soir, pour arriver sur les quais et se retrouver en bas de la ou plutôt des dernières grosses montées qui nous emmèneront au sommet de notre Everest croix­roussien, ces montées qui sont sans fin, des marches, des relances, du faux plat montant, et quand y'en a plus, y'en a encore ! Tu crois que c'est fini ???... Tourne à gauche, puis à droite, puis à gauche, puis re à droite et souris pour faire croire que tout va bien !!! Le monsieur a dit 14km450D+, y faut surtout pas en mettre moins au cas où on déçoive son public !





Je regarde alors ma montre et vois que le pavé d'or ne sera pas pour cette année mais je vois aussi que les kilomètres avancent et qu'on n'est pas à l’hôtel de ville !!!!
Ils avancent tellement qu'ils ne s'arrêtent plus, treize kilomètres, quatorze kilomètres, quatorze kilomètres cent, quatorze kilomètres deux cents... La foule est en délire devant l’opéra, les fans sont là, c'est le moment de gloire... Encore quelques mètres et bippppppppppppppppppppp la puce fait son office sous l'arche de l'arrivée !!

Je ne suis pas exténué, j'en ai encore sous le pied mais je n'ai pas voulu forcer, j'aurais pu je pense accrocher ce pavé d'or mais mon arrêt de quasi un mois a joué en ma défaveur et j'ai préféré ne pas trop taper dedans ! Promis Chris je me rattraperai.





Je suis donc finisher de ce LUT 2016 en 1h20,05 avec une belle 177e place ! Il faut savoir que mon premier trail, enfin la première fois que j'ai couru de ma vie, c’était le LUT 2014 qui faisait 13km et que j'avais mis 1h36,56 ; je suis donc plus que ravi du résultat.






J'arrive et apprends la superbe 3e place féminine de Marie et la belle 9e place de Chris !!! Je rejoins les gens de TO69 qui sont tous ravis de leurs résultats et accueille mon frère qui finit en 1h33 chapeau à lui pour une 3e course !!








                                                                                Après on échange avec les copains deTrailOutdoor69, Anne­Laure qui s'est prise pour Belmondo dans la Croix­Rousse avec une magnifique note artistique pour une belle chute sur le bitume, Emeline qui a l'air d'avoir bien apprécié sa course, un Guigui toujours aussi serein d'avoir trusté un top 10 et un Martin qui réalise ici une super perf avec son top 20.





Je rejoins la crème du gratin lyonceau avec Marie, Christophe, Benoît et il y aura même à notre table Marion et son copain Nicolas qui s'est déguisé en Francois D'Haene !!




Bref après que le Viking nous a rejoint s'en sont suivi des bières, des burgers et des bières et des frites, mais ça c'est une autre épreuve à raconter...




















Encore merci à la Team Saint­Yorre pour la nouvelle aventure qu 'ils m'offrent de partager avec eux, à Hoka pour l'équipement et la paire de superbes Vanquish 2 qui ont fait leur office, à Richard Wasiak pour les lunettes Julbo qui m'ont été fort agréables, à Thyo pour avoir protégé mes petits petons avec des super Pody Air run, à Akileine pour le relax et le clean après course, à TO69 pour me supporter toute l'année, à la team glouton pour les merveilleux moments hors course et surtout à vous tous d'avoir lu ce CR :)

Ps : promis la prochaine fois je rajoute encore plus de remerciements !